Quel statut professionnel pour un conseiller immobilier ?



Le secteur de l’immobilier attire de plus en plus de professionnels, d’autant plus que le marché évolue constamment. Pour rejoindre ce secteur, un des plus lucratifs, les possibilités sont assez diverses tant en salariat qu’en autonomie professionnelle. Une des possibilités les plus en vogue à l’heure actuelle consiste à devenir négociateur immobilier indépendant, soit en tant que conseiller, soit en tant que mandataire immobilier. Le négociateur jouit d’une totale autonomie au travail, n’ayant pas de lien de subordination avec un employeur. Toutefois, en choisissant ce statut professionnel, il se doit de se constituer une entreprise, soit une micro-entreprise ou une entreprise individuelle. Dans ce guide, nous découvrirons les choix les plus pertinents en matière de statut juridique selon l’évolution de carrière d’un négociateur commercial immobilier.

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Quel statut choisir pour bien démarrer comme conseiller immobilier ?

Ici, on ne parle pas encore de statut juridique, mais plutôt professionnel. Reformulée autrement, cette question serait plutôt : est-il plus judicieux de commencer par le salariat ou en tant qu’indépendant pour commencer sa carrière de conseiller immobilier ? Un tel questionnement concerne l’ensemble des professionnels de l’immobilier, même l’agent. Le choix d’être salarié au sein d’une agence ou devenir indépendant est exclusivement du ressort du conseiller immobilier. Toutefois, il faut bien comprendre qu’entre les deux options, c’est le système de rémunération qui les différencie principalement.

 

Le négociateur salarié, comme son nom l’indique, perçoit une rémunération mensuelle régulière ajoutée d’un certain pourcentage sur les commissions d’agence, de même que les remboursements d’éventuels frais de déplacement. En étant salarié, il bénéficie d’un niveau de protection sociale optimal, notamment l’assurance-chômage et retraite ainsi que la prévoyance. Par ailleurs, il ne court aucun risque sur ses biens personnels. Toutefois, le statut de salarié ne lui permet pas d’acquérir de l’autonomie dans la pratique de son métier, étant subordonné à son employeur. Néanmoins, être salarié peut être le meilleur moyen de commencer sa carrière de conseiller immobilier étant donné le peu de risque encouru.

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Rémunération d'un conseiller indépendant

Pour sa part, le conseiller indépendant est exclusivement payé en fonction de ses ventes sous forme de commissions. Il est, par ailleurs, lié à une agence ou à un réseau d’agences ou de mandataires comme BL Agents. Par conséquent, il ne perçoit pas la totalité des honoraires de vente, dont une partie est perçue par son mandant, même s’il en récupère la plus grosse part, jusqu’à 80 %, voire davantage.

 

D’une manière générale, le conseiller immobilier indépendant peut prétendre à une rémunération beaucoup plus élevée que le salarié. De plus, il est totalement autonome dans son travail, disposant ainsi à sa guise son emploi du temps. Le conseiller indépendant peut ainsi fixer son propre objectif. Ces avantages peuvent compenser largement le peu de protection sociale dont il dispose. Pour gagner de l’argent rapidement, le statut d’indépendant est idéal, du moins, en début de carrière. En devenant mandataire immobilier, il est même possible de pratiquer ce métier sans diplôme.

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Le statut de micro-entrepreneur

Pour pratiquer son métier, le conseiller immobilier indépendant doit constituer une entreprise.

 

De ce fait, il s’occupe de certaines opérations fiscales ou comptables en lien avec ses activités, quand bien même il serait lié à un réseau ou à un mandant quelconque.

 

Pour créer son entreprise, il dispose de trois choix possibles :

  • la micro-entreprise (anciennement auto-entreprise),
  • l’entreprise individuelle de type EI ou EIRL et enfin,
  • le portage salarial, que nous ne développerons pas dans cet article.
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Les avantages de la micro-entreprise

Créer une micro-entreprise a l’avantage d’être facile. Souvent, l’ensemble de la procédure peut être réalisé en ligne. Par ailleurs, comme le conseiller immobilier en auto-entreprise est considéré par la loi comme étant un agent commercial, sa profession n’est pas réglementée. Il peut ainsi la pratiquer librement sans considération de diplôme. Dans tous les cas, le statut de micro-entreprise présente un certain nombre d’avantages attrayants.

 

Tout d’abord, il est possible d’obtenir un niveau élevé de protection sociale. Le montant des cotisations sociales est, par exemple, calculé selon le chiffre d’affaires réalisé (22 % du CA). Si ce dernier est nul, aucune charge sociale ne devra lui être réclamée. L’allègement de la comptabilité figure également parmi les avantages de ce statut. En effet, il n’est demandé aucun bilan, ni de compte de résultat. Le conseiller immobilier doit uniquement constituer un registre des achats et dépenses.

Le micro-entreprenariat : un régime fiscal attrayant

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Régime des Bénéfices Non-Commerciaux

Sur ce point particulier, il faut savoir que le conseiller immobilier indépendant est affilié au régime des Bénéfices Non-Commerciaux (BNC), ce qui lui fait bénéficier d’un abattement forfaitaire de 34 % sur son chiffre d’affaires.

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Souscription à une assurance RC Pro

De plus, si son CA n’excède pas les 35.200 euros sur deux années consécutives, il est totalement dispensé de TVA. Toutefois, le micro-entrepreneur doit souscrire une assurance RC Pro pour couvrir son véhicule de fonction et ses locaux professionnels.

L’entreprise individuelle (EI ou EIRL)

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Choisir entre micro-entreprise et EI/EIRL

Le statut de micro-entreprise bénéficie, certes, de la simplicité. Mais en cas de pépins, les créanciers peuvent inclure le patrimoine personnel du conseiller immobilier dans le calcul d’un éventuel recouvrement.

 

Le statut juridique de l’entreprise individuelle (notamment l’EIRL) ne lui fait pas courir ce risque. Il s’agit, ici, de son principal avantage. Dans tous les cas, en cas de dépassement de CA autorisé en micro-entrepreneuriat, le statut juridique bascule automatique en entreprise individuelle avec toutes les implications fiscales qui vont avec.

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Le statut d’entrepreneur individuel

Sous le statut d’entrepreneur individuel proprement dit (EI), un conseiller immobilier indépendant exerce en son propre nom. Il n’y a donc pas de distinction de personnalité juridique entre lui et son entreprise.

 

Par conséquent, son patrimoine est faiblement protégé, à moins de déclarer certains biens insaisissables. Par ailleurs, ce statut ne lui permet pas d’opter pour l’impôt sur les sociétés, mais uniquement celui sur les revenus.

 

Toutefois, dès la création de son entreprise, le conseiller pourra bénéficier du régime social des travailleurs indépendants, d’autant plus que son/sa conjoint(e) peut être embauché sous un contrat de travail. Le statut juridique de l’EI présente le désavantage d’être peu sécurisé, notamment vis-à-vis du patrimoine. Pour remédier à cela, il est plus conseillé d’opter pour l’EIRL (Entreprise individuelle à responsabilité limitée).

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Le régime EIRL

En réalité, l’EIRL ne désigne pas un statut juridique, mais plutôt d’un régime proposé aux entrepreneurs individuels. Ainsi, dans son fonctionnement, il ressemble globalement à l’EI.

 

Toutefois, quelques détails le distinguent de ce dernier, le premier étant la possibilité de protéger davantage le patrimoine personnel. En effet, seuls les biens affectés à l’exercice du métier peuvent être éventuellement saisis par les créanciers en cas de pépin.

 

Par ailleurs, le conseiller immobilier sous EIRL a la possibilité d’opter pour l’impôt sur les sociétés. Il peut aussi se verser des dividendes, chose impossible sous statut EI.